« Pour ne pas être
victimes de mots ambigus, il est préférable de réserver le mot travail aux
activités qui correspondent à son étymologie, celles qui peuvent être
assimilées à une torture car elles résultent d’une soumission face à une
nécessité, ou face à une autorité. Et d’employer d’autres termes, par exemple
le mot « activité » ou le mot « action », pour les actes
que nous exécutons volontairement au nom de l’adhésion à un projet, même s’ils
provoquent de la fatigue ou de la lassitude.
Avec cette convention
il faut admettre que, par exemple, un instituteur, un professeur, participe à
de nombreuses « activités » mais ne « travaille » que
rarement. Il s’efforce d’accroître ses connaissances, d’améliorer sa compréhension,
de la faire partager par ses élèves, il les aide à mieux formuler leurs
interrogations, il intervient dans la construction de leurs intelligences.
Mais, en fin de journée, quelle que soit la fatigue accumulée (et elle est
souvent grande), il n’a pas fourni de « travail » ; il a été
actif en vivant des rencontres.
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