Ami visiteur, sois le bienvenu !

Cette fin d'année est propice, je veux le croire, à la manifestation du désir de donner une suite à cette entreprise balbutiante depuis trop longtemps.
Peut-être l'année 2012 me permettra-t-elle d'aller plus loin et de rencontrer mes amis !
A bientôt !

mercredi 28 mars 2012

70 ans... ça se fête !

Georges, Seigneur de Rocheville, s'est réveillé le 19 mars dernier à l'aube d'une nouvelle décade.
Dans son village normand tant aimé il a fêté l'événement en compagnie de son épouse préférée.
Seuls quelques coups de fil lui ont rappelé que d'autres à sa destinée s'intéressaient.
Il ne pouvait, le pauvre Georges, se douter qu'en un coin de Bretagne un traquenard se préparait.
Ses filles, son Marin tant choyé, ses belles-soeurs et beaux-frères, ses nièces de tous les coins de France appelés, se sont précipités.
C'est près de Rennes que tout ce beau monde s'est retrouvé, Geogeo, pour te fêter !
C'était le 25 mars. Un peu de retard ? Oui, mais quelle fête !

Ils l'ont dit... A nous d'y penser !

L'abbé Pierre :
" L'Espérance, c'est croire que la vie a un sens. "


Mahomet :
" La vraie richesse d'un homme se mesure au bien qu'il a fait autour de lui. "

mardi 20 mars 2012

La dernière corde


Un soir de concert, le célèbre violoniste Paganini jouait avec tant de fougue qu'une corde se rompit, la plus fine, la chanterelle.
Imperturbable, il continue de jouer... Une deuxième corde saute, puis une troisième, c'est presque la fin du morceau...
Frénétiquement applaudi, Paganini termine la fin en beauté avec l'unique corde restante, la grosse corde de sol.

Au bout de la vie, une à une, les cordes sautent :
  • levers difficiles
    • jambes faibles
      • articulations douloureuses
        • mémoire capricieuse
          • fatigue du soir...

Combien de temps encore pourrons-nous jouer le concerto de notre vie ?

Mais sans être un Paganini si étincelant, jusqu'au bout on peut faire entendre des choses belles avec les cordes qui restent. Il faut les fréquenter en grande amitié plutôt que trop penser aux cordes disparues...

Chère vieille corde de sol, la dernière, la plus grave,
  • corde de la patience courageuse,
    • corde de la bonté
      • corde de la sagesse.
C'est cela qu'on attend autour de nous : une petite musique de paix, d'humour aussi, une sorte de prédication silencieuse mais si parlante... sur l'espérance !



Texte donné par un ami de 92 ans, disparu 3 mois après, à André Saint Bonnet, jeune homme de 87 ans qui me l'a transmis ce 18 mars 2012.
Et André de conclure : « J'approche ! Quant à l'espérance ? Ma foi ! »

J'écris (Messaour Boulanouar)


J’écris pour que la vie soit respectée par tous
je donne ma lumière à ceux que l’ombre étouffe
ceux qui vaincront la honte et la vermine
J’écris pour l’homme en peine l’homme aveugle
l’homme fermé par la tristesse
l’homme fermé à la splendeur du jour
J'écris pour vous ouvrir à la douceur de vivre
J’écris pour tous ceux qui ont pu sauver
de l’ombre et du commun naufrage
un coin secret pour leur étoile
un clair hublot dans leurs nuages
J’écris pour la lumière qui s’impose
pour le bonheur qui se révèle
J’écris pour m’accomplir au cœur de mes semblables
pour que fleurisse en nous le désert froid du mal
J’écris pour que la terre m’appartienne
chaude tendre et joyeuse
J’écris pour apaiser mon sang
mon sang violent et dur et lourd de siècles
                                                                              
J’écris pour partager ma joie
avec ceux qui m’écoutent
J’écris pour être heureux, pour être libre
pour tous les hommes vrais
qui comprennent mes cris ma peine et mon espoir
J’écris pour éveiller l’azur
au fond des yeux malades
au fond des vieux étangs de honte

J’écris pour qu’on défende                                                  
pour qu’on respecte
l’arbre qui monte
le blé qui pousse
l’herbe au désert
l’espoir des hommes.

Messaour Boulanouar, extrait de La Meilleure Force, tiré de Quand la Nuit se brise, anthologie de poésie algérienne,  Points édition
 Musique : Claude Nougaro, Les Mots, album La Note Bleue

lundi 19 mars 2012

Manos Locas et Compagnie

Elle vient de naître, cette jeune association pleine de promesses. Promesses de voyages dans l'espace et dans le temps, dans les têtes et dans les coeurs, dans les eaux profondes et les cieux limpides, sur les monts dénudés et à travers les nuées.
Promenons-nous sans modération dans les méandres de ses textes et de sa galerie de portraits de... marionnettes.
Sophie, tes personnages seront ravis de peupler ton album de photographies spécialement conçu pour eux. Et nous, eh bien nous serons enchantés de faire leur connaissance et de nous laisser conduire sous leur houlette dans ton monde.
http://manoslocasetcompagnie.wordpress.com/

Superbe galerie de personnages attachants… Grands yeux ouverts sur le monde… Traces d’inquiétude, d’étonnement, de fatalisme, de curiosité, de facétie, de connivence… Et les mains du logo, elles-mêmes devenues visage... nous entrons vraiment dans l’univers de la magie des petites mains et des grands sentiments.

mercredi 7 mars 2012

UTOPIE... DRÔLE DE PAYS




Le 3 février dernier Le Pays Briard a publié quelques lignes de réflexion sans le titre « Randonnée au pays qui n'existe pas ».
 
Cette omission, en apparence anodine, abolit l'idée suivante : ce pays n'existe pas mais je peux y cheminer, y errer aussi. Voilà matière à méditation.
Comme le souligne Denis Vincent dans sa réponse du 10 février, l'homme est pris entre une aspiration vers le Bien et sa difficile condition.
Et là réside une matrice de l'utopie.
Utopies les cathédrales ? Certes, mais utopies réalisées.
L'abbaye de Thélème reste, quant à elle, une utopie évoquant la différence entre le droit naturel et le droit positif. La société parfaite, si elle existait, n'aurait pas besoin de lois...
L'imaginaire est assis entre deux chaises. La réalité à laquelle on cherche parfois à échapper et le rêve. Et il arrive que le rêve devienne réalité. Les deux chaises ne font plus qu'une.
Le temps pousse l'homme à s'évader de sa condition. Mais le temps prend son temps. C'est sa force. L'histoire des civilisations se développe dans un temps qui dépasse largement celui d'une génération.
Albert Jacquard en a une conscience aiguëe au soir de son existence. Il l'exprime dans son ouvrage intitulé « Mon Utopie ». Il y décrit son pays qui n'existe pas, qu'il a pourtant parcouru, délimité tout au long de son existence. Il inscrit entre ses frontières sans réalité l'espoir du lent cheminement de l'humanité rassemblée vers ce magnifique pays qui n'existe pas.

Et moi je rêve. Les dirigeants politiques ne luttent plus, individu contre individu, pour asseoir un pouvoir. Ils unissent leurs forces. Ils élèvent le débat pour conduire les peuples rassemblés vers cette terre promise si riche parce que l'utopie l'a fécondée.
Quelques sentiers d'utopie ? La prise de distance par rapport à notre époque, à nos habitudes de penser. L'ouverture à d'autres modes de voyager vers la sagesse. Le respect des religions, de toutes les religions aussi bien que de l'athéisme ou de l'agnosticisme. Ainsi trouverons-nous, par delà les divergences évidentes, les nombreux points communs si bien cachés, nombreux points de rencontre.
L'école a un rôle central à jouer au cours de ce voyage. Mais quelle école ? That is the « big » question. Grande question, en effet, qui a fait, fait et fera couler beaucoup d'encre. Mais ceci est une autre histoire.