Un
soir de concert, le célèbre violoniste Paganini jouait avec tant de
fougue qu'une corde se rompit, la plus fine, la chanterelle.
Imperturbable,
il continue de jouer... Une deuxième corde saute, puis une
troisième, c'est presque la fin du morceau...
Frénétiquement
applaudi, Paganini termine la fin en beauté avec l'unique corde restante, la
grosse corde de sol.
Au
bout de la vie, une à une, les cordes sautent :
- levers difficiles
- jambes faibles
- articulations douloureuses
- mémoire capricieuse
- fatigue du soir...
Combien
de temps encore pourrons-nous jouer le concerto de notre vie ?
Mais
sans être un Paganini si étincelant, jusqu'au bout on peut faire
entendre des choses belles avec les cordes qui restent. Il faut les
fréquenter en grande amitié plutôt que trop penser aux cordes
disparues...
Chère
vieille corde de sol, la dernière, la plus grave,
- corde de la patience courageuse,
- corde de la bonté
- corde de la sagesse.
C'est
cela qu'on attend autour de nous : une petite musique de paix,
d'humour aussi, une sorte de prédication silencieuse mais si
parlante... sur l'espérance !
Texte
donné par un ami de 92 ans, disparu 3 mois après, à André Saint
Bonnet, jeune homme de 87 ans qui me l'a transmis ce 18 mars 2012.
Et
André de conclure : « J'approche ! Quant à
l'espérance ? Ma foi ! »
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