Ami visiteur, sois le bienvenu !

Cette fin d'année est propice, je veux le croire, à la manifestation du désir de donner une suite à cette entreprise balbutiante depuis trop longtemps.
Peut-être l'année 2012 me permettra-t-elle d'aller plus loin et de rencontrer mes amis !
A bientôt !

mardi 20 mars 2012

La dernière corde


Un soir de concert, le célèbre violoniste Paganini jouait avec tant de fougue qu'une corde se rompit, la plus fine, la chanterelle.
Imperturbable, il continue de jouer... Une deuxième corde saute, puis une troisième, c'est presque la fin du morceau...
Frénétiquement applaudi, Paganini termine la fin en beauté avec l'unique corde restante, la grosse corde de sol.

Au bout de la vie, une à une, les cordes sautent :
  • levers difficiles
    • jambes faibles
      • articulations douloureuses
        • mémoire capricieuse
          • fatigue du soir...

Combien de temps encore pourrons-nous jouer le concerto de notre vie ?

Mais sans être un Paganini si étincelant, jusqu'au bout on peut faire entendre des choses belles avec les cordes qui restent. Il faut les fréquenter en grande amitié plutôt que trop penser aux cordes disparues...

Chère vieille corde de sol, la dernière, la plus grave,
  • corde de la patience courageuse,
    • corde de la bonté
      • corde de la sagesse.
C'est cela qu'on attend autour de nous : une petite musique de paix, d'humour aussi, une sorte de prédication silencieuse mais si parlante... sur l'espérance !



Texte donné par un ami de 92 ans, disparu 3 mois après, à André Saint Bonnet, jeune homme de 87 ans qui me l'a transmis ce 18 mars 2012.
Et André de conclure : « J'approche ! Quant à l'espérance ? Ma foi ! »

Aucun commentaire: